L'EMPATHIE DU REGNE ANIMAL
- Marie-Marguerite Davezac Vangheluwe
- 6 févr. 2017
- 3 min de lecture
En suivant les variantes des théories de l’évolution, il devient évident que nous sommes animaux parmi les animaux. Nous sommes des animaux humains.
Celui qui contredit ce fait oublie que nous sommes des mammifères à l’instar des baleines, des chiens, des chevaux. Nous portons notre descendance, la protégeons, lui inculquons limites et possibilités inhérentes à sa nature. Nous créons avec elle des liens sociaux complexes et nous communiquons par mots construits, par sons, par gestuelle et postures.

En existant, les liens sociaux impliquent également empathie. Cette empathie fait partie du règne animal, elle est donc commune à l’ensemble des animaux humains et non humains. On la retrouve chez les poissons, les fourmis, les oiseaux. Présente tant dans la domesticité qu’à l’état sauvage. Elle est innée, mondialement présente si l’on désire en faire acte.
Partant de cette réalité et du fait scientifiquement attesté que nous sommes tous nés d’une même évolution cellulaire qui s’est épanouie en différents segments (comme un arbre ou une ramure de cerf), il doit nous paraître évident que nulle vie n’a davantage d’importance qu’une autre.
Argument contre argument
La parole : Il y a communication unique et spécifique à chacune des espèces (chacune des meutes, chacun des troupeaux, chacune des communautés, chacun des pods…). On ne comprendra pas les chants des baleines, les nuances de miaulements des félins, les échanges visuels, sonores et tactiles des fourmis… mais ils existent ! Ils sont formés, évoluent et sont évolués, nombreux et complexes souvent bien plus que nos langages.
La Bonté : Si la prédation règne, la bonté est présente au sein de la faune. On ne pourrait donner son pourcentage journalier mais sauvetages, marques de tendresse, jeux inter espèces existent. Photographiés, filmés ou inconnus, ces faits ne sont pas nés d’un esprit naïf. Ce sont des faits ! On peut voir lionne et gazelle, chien et chat, singe et chien, cochon et chien, mouton et chien, vache et poulain, loup et homme pour n’en citer que quelques uns qui me reviennent en mémoire.

Empathie : Je ne prendrais qu’un exemple, fort méconnu mais existant, celui des poissons. Trop souvent jugés idiots et peureux avec pour seul base de structure sociale (banc) le concept de « l’union fait la force » mais le poisson n’existe pas seulement dans son unité, il vit également dans son individualité. Un poisson est, malgré les préjugés, sensible à la douleur et au stress et pour contrer cela, apte à l’empathie. Un poisson restera auprès d’un congénère pour le soutenir, l’accompagner, essayer de le libérer s’il est en mauvaise posture. Là encore sont présents sur Internet des preuves vidéographiques indiscutables qui étayeront mes propos. S’il y a bien différences biologiques de natures, d’aptitudes, d’écosystèmes, un poisson ressent le mal être et le bien être tel les autres êtres vivants.

Je terminerai ce texte par la sensibilité. En sachant que les animaux que nous côtoyons le plus sont tout autant sensibles que nous à la douleur (humains, chiens, chats, NAC), pouvons nous en toute connaissance de cause refuser cette sensibilité à la vache, au cerf, au lion, à la poule ou au poisson ? Nous sommes tous des êtres vivants, des êtres doués de vie, capables d’engendrer la vie, de grandir, de protéger, d’évoluer, de souffrir, de tomber dans la décrépitude de la vieillesse avant de mourir. Nous avons tous comme responsabilité que nous confère notre conscience et nos capacités, celle de prendre soin de la vie, d’en soigner les outrages et de ne pas laisser le mal se propager car nous n’avons pas le droit de juger de la vie ou de la mort d’êtres vivants qui ressentent comme nous ce qui définit l’humanité, non pas celle de l’Homme mais celle de la bonté.
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