DE LA NÉCESSITÉ DES OCÉANS
- Marie-Marguerite Davezac Vangheluwe
- 9 févr. 2017
- 3 min de lecture
On lit, on voit. On s’inquiète, on crie, on pleure. Pour la pollution marine, pour ces 8 continents de plastiques à la surface des mers, pour le martyr des bébés phoques, pour les plages qui ressemblent davantage à une décharge qu’à un paradis de bronzage.
Le début de l’intérêt, du souci, de l’activisme pour la nature sauvage. C’est ainsi que de plus en plus de gens s’engagent pour notre monde. On pense surtout au bien être de nos vacances, à la propreté de nos espaces de jeux, de vie, de famille. On pense rarement au caractère urgent et vital de préserver ces écosystèmes marins.

Si le combat doit se mener à la surface des flots, il doit également se mener en dessous. La vie qui s’y déroule, LES vies qui s’y déroulent sont à la base de la pyramide. La pyramide qui permet à la Terre de survivre.
Selon la biologie, la première forme de vie sur Terre est apparue il y a environ 4,5 milliards d'années. Elle s’est créée dans l’eau… Par des formes embryonnaires. Des sortes de micro cellules qui en une lente évolution sont devenues des mammifères, des poissons, des invertébrés. Certaines sont sorties des eaux pour continuer leur évolution et devenir les premières formes de vie terrestres. Nous faisons partie de ces dernières. Nous sortons des eaux.
Cette eau, ces océans font près de 71 % de la surface de la Terre. Ils sont donc notre berceau. Un berceau fertile, inconnu encore à près de 80 %. On y trouve entre 50 et 80 % de la vie mondiale.
Dans un contexte global, les océans nous apporte 73 % de l’oxygène terrestre et régule le climat à plus de 80 %.
Si les océans sont si importants, c’est grâce à la vie qui y grouille. Sa chaîne alimentaire nourrit les micro éléments, qui nourrissent les espèces plus grosses jusqu’aux plus grands cétacés et poissons.
L’oxygène nous vient du phytoplancton, ces êtres dont peu de personnes connaissent l’existence alors que de leur existence dépendent nos existences. Ils absorbent le dioxyde de carbone (responsable en partie du réchauffement climatique), puis le plancton le transforme en oxygène. En polluant et détruisant les océans, nous les détruisons petit à petit. Eux, qui prodiguent la vie à leurs prédateurs. Ces mêmes prédateurs qui sont les proies d’autres prédateurs jusqu’aux requins qui nous effrayent. Sans requins comme régulateurs naturels, les prédateurs en surnombre du zooplancton et phytoplancton seront une des causes de la disparition de cet important pourcentage d'oxygène dont nous avons cruellement besoin.

En annihilant requins, petits prédateurs et plancton, nous menons les espèces terrestres à l’extinction. Et nous nous menons nous même vers notre propre extinction. Que ferions nous avec 27 % d’oxygène ? La planète ne peut survivre sans les 73 %.
Il ne s’agit pas de rendre démoniaque l’utilisation des océans, la construction de structures, le déversement de produits toxiques, celui des eaux usées, celui des plastiques meurtriers, la pêche. Il est toutefois vital pour eux comme pour nous, de réduire cette utilisation, de ne pas voir les océans comme notre possession mais comme notre survie.

Dans la mythologie grecque, Océan est fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). Sommes nous des dieux parmi nos semblables, sommes nous des mammifères supérieurs ? Sommes nous responsables car davantage créateurs de nouvelles technologies, de nouvelles idées, de nouvelles habitudes ?
A nous, dès aujourd’hui, de sauver le Dieu qui nous créa il y a 4,5 milliards d’années.
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